VERNISSAGE des Project Rooms
Jérémy Palluce, Julien Hübsch, Claudia Passeri, Letizia Romanini
La Konschthal Esch inaugure quatre Project Rooms:
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QUAND ?
Vendredi 11.07.2025 à partir de 18h00
⬛️⬜️ LES EXPOSITIONS ⬜️⬛️
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Jeremy Palluce met en lumière les structures de pouvoir cachées qui émanent d'objets apparemment anodins comme p.ex. les chaises d'école ou les sèche-cheveux de piscine. En questionnant comment ces objets du quotidien véhiculent et consolident subtilement les protocoles, les normes et les attentes sociales.
Issu d'une famille d'origine italienne eschoise, il s’intéresse au positionnement par rapport aux hiérarchies préétablies, aux opportunités d’ascension sociétal et au temps lent de l’évolution culturelle.
Aux mécanismes inhibants, Jeremy Palluce oppose des contre-stratégies de rébellion. Ce faisant, il explore le pouvoir transformatif attribué à l'art, à la musique hip-hop et à la culture des jeunes, dont les aspirations à la liberté manifestent - a minima - une volonté de renouvellement. Grâce à sa pratique artistique à la fois ludique et subversive, il parvient non seulement à remettre en question certains codes culturels, mais aussi à les démasquer avec humour.
Le titre du projectroom _FINAL_FINAL fait référence à une pratique très répandue dans le travail numérique : lors de l'enregistrement et de la gestion des versions de fichiers, le terme final est utilisé pour désigner une version achevée - mais en réalité, il y a généralement une autre révision. La double répétition de final ironise sur ce processus et souligne l'impossibilité d'une version définitive. Cette pratique correspond à celle de Jeremy Palluce, car ses travaux font souvent le lien entre le passé et le présent, traitent de la transformation et du développement et ne peuvent jamais être considérées comme définitives. Comme dans le traitement numérique, il est toujours possible d'avoir une autre itération, une nouvelle interprétation ou une intervention imprévue.
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La pratique artistique de Julien Hübsch est profondément engagée dans la dynamique de l'espace urbain, en se concentrant sur les traces matérielles de l'intervention humaine et l'esthétique évolutive du vandalisme contemporain. Son travail examine la manière dont ces traces s'inscrivent dans le tissu urbain, en s'interrogeant sur leur permanence, leur effacement et les mécanismes par lesquels elles sont assimilées ou effacées. En s'engageant dans le discours du post-vandalisme, il navigue entre les frontières changeantes de la destruction et de la création, de la transgression et de l'intégration.
Hübsch s'inspire particulièrement des compositions involontaires qui émergent sur les chantiers de construction et dans la signalisation urbaine - des assemblages éphémères façonnés par la nécessité, le hasard et la décomposition. Sa pratique cherche à extraire et à recontextualiser leurs qualités artistiques inhérentes, en incorporant souvent des matériaux trouvés comme éléments intégrants de son travail. La sensibilité picturale qu'il applique à la composition et à la couleur, combinée à une sélection délibérée des matériaux, souligne l'interaction entre la spontanéité et l'intention artistique, révélant le potentiel poétique inhérent à l'environnement urbain.
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Issue de l’immigration italienne, Claudia Passeri entretient avec ses origines un lien ambivalent qui s’est construit au gré de la prépondérance fluctuante des frontières, des limites géographiques, politiques, linguistiques et sociales. Ce lien a nourri sa pratique artistique et curatoriale intrinsèquement liées. Dans ses dernières recherches, elle s'intéresse surtout aux traditions et usages des milieux ruraux de l’Italie Centrale, à l’impact que certaines croyances populaires ont encore ou à nouveau sur nos styles de vie contemporains. Elle essaye d’en détourner les codes et de réinventer les récits du quotidien rural, à travers des perspectives nouvelles. Les contradictions qui apparaissent donnent naissance à une approche expérimentale qui questionne comment les lieux de la ruralité sont expériencés, représentés, et réimaginés aujourd’hui.
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À l’instar d’une forme d’étude sur le bassin minier, Letizia Romanini fonde ses inspirations pour ce nouveau projet sur les spécificités géologiques et sur les espèces endémiques de la région. Il s’agit d’imbriquer l’évocation du passé liée à la sidérurgie et l’écoulement du temps rendant visible la vigueur écologique et de la résilience de la nature. Il est question de saisir à travers la photographie des plantes adventices pour faire apparaître la précaire fragilité de tout un écosystème. Créer un répertoire, un état des lieux d’une zone qui se manifestera au travers d'une large installation immersive.
Regno Amicale (2025) est une installation in-situ - constituée de grandes surfaces translucides accueillant des images de végétations, d’arbres et de roches - destinée à éveiller notre sensibilité à l’environnement, à la cohabitation inter-espèce et nous questionner sur nos pratiques, notre engagement à son égard et notre propre existence.
19h00 : discours
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19h > minuit : DJ Lowic
Entrée libre
Détails sur konschthal.lu
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